Chapitre 6 / 6
Lors de la deuxième moitié de notre travail de terrain, nous avons également une deuxième journée à caractère plus touristique. C'est le temps de visiter les champs de café! Une ballade à cheval est organisée chez un producteur local. Par chance, un guide est juste devant moi et il me fait goûter les différents fruits qui sont aussi produits sur les terres, au fur et à mesure que nous les traversons. Il m'apprend aussi quelques mots de base en quiché, la langue maya. Un beau moment d'échange. Après la balade, nous en apprenons plus sur les différentes étapes de préparation du café et finissons par une dégustation!
Nous poursuivons notre journée à Aventura Extrema pour faire de la canope (tyrolienne). On nous équipe pour faire les 2 tyroliennes, l'une à 200 mètres et l'autre à 400 mètres de hauteur, ce qui nous permet de faire l'allé-retour entre 2 montagnes. La montée entre les 2 points n'est pas facile, mais la vue est tout simplement magnifique sur le lac Atitlan et les montagnes. On est haut, les arbres ont l'air de brocoli sous nos pieds et après le baptème du 200 mètres, on nous accroche uniquement dans le dos pour faire un "Super Man" lors de la 2e tyrolienne. Et ce qui devait arriver arriva... Nous ne sommes pas équipés de gants en crin dur (comme au Costa Rica) pour nous permettre de toucher la corde. Et comme nous sommes accrochés dans le dos uniquement, nous pouvons tourner sur nous-mêmes lors de la deuxième descente en tyrolienne. Du coup, j'arrive près de la plate-forme d'arrivée en ralentissant de plus en plus... jusqu'à m'arrêter à quelques mètres de la plate-forme, et même à commencer à reculer! Comme on nous avait bien dit de ne surtout pas toucher la corde au risque de nous couper, j'attend sagement de m'arrêter en plein milieu (la corde étant légèrement courbée pour ralentir la descente des personnes plus lourdes). Bref je me retrouve suspendue au milieu à 400 mètre de haut les pieds dans le vide entre 2 montagnes! C'est genre de moment "ça n'arrive qu'à moi!" Un guide devra mettre un harnais et venir me chercher. Avec moult précautions "disculpa, disculpa" il mettra ses jambes autour des miennes puis longera la corde à reculons (avec des gants!). Disons que ça aura bien fait rire mon groupe! Heureusement que je n'avais pas peur et que j'en ai profité pour admirer la vue!
Finalement, nous organiserons une grande fête de départ pour remercier la communauté qui nous a tellement bien accueilli. Nous verserons quelques larmes ainsi que notre famille à laquelle nous nous sommes grandement attachées. Un long travail de 6 autres mois nous attendent pour faire notre rapport de stage, mais nous resterons bien plus longtemps marqués par notre séjour dans ce village. Par la générosité de gens qui ont bien moins de moyens matériels que nous et qui pourtant pourraient nous enseignenr grandement sur leur hospitalité. La façon de vivre de ces Guatémaltèques, cultiver son champs, monter des organisations dans le village pour mener à biens de projets sociaux, se laver avec un sceau d'eau et laver son linge au lavabo, de se dire bonjour et aurevoir chaque fois que l'on se croise dans la rue, nous donnera pour la plupart d'entres nous un grand choc au retour. Nous nous poserons plusieurs questions sur le bien-fondé de cette société de consommation... Les Guatémaltèques de Chichimuch semblent avoir trouvé une joie de vivre que nous recherchons encore.